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La ville de Tebessa
Tébessa, ou Tbessa, ville d'Algérie, est située à 40 km de la frontière algéro-tunisienne.
Tébessa, située au Nord du Djebel Doukane, s'élève à 960 m d'altitude, cette ville de l'Algérie orientale, se trouve au pied des monts de Tébessa qui se prolongent en Tunisie.
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Arc de Caracalla (vu de haut de la muraille) |
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Parmi les communes les plus importantes de la Wilaya de Tébessa qui en compte 28, nous trouvons Tébessa, Chéria, Bir El Ater, El Aouinet et Ouenza.
12 est le code administratif de la Wilaya de Tébessa.
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Muraille de SOLOMON vue d'en haut |
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Tébessa a le privilège d'abriter une cimenterie, la Société de Ciments de Tébessa, S.C.T, Entreprise Publique Economique SPA, qui est une filiale de l'Entreprise des Ciments et des Dérivés de l'Est.
Cette Cimenterie consiste en une ligne technologique par voie sèche d'une capacité de production de
525 000 tonnes de ciment gris
par an.
Il est à noter que depuis sa mise en exploitation en 1995, la S.C.T ne cesse d'accroitre son taux de réalisation.
L'an 2000 a été une année faste pour l'entreprise car les travailleurs ont pu réaliser une production record de 610 000 tonnes, soit un taux positif de 116% par rapport aux prévisions.
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Porte de Solomon (côté marché) |
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Sa population estimée à 120 000 habitants se caractérise par son extrème jeunesse et son fort taux d'urbanisation.
Tébessa est le chef lieu de la Wilaya de Tébessa dont la population est estimée à près de 520 000 habitants.
La Wilaya de Tébessa couvre une superficie de 13 396 km².
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Tébessa est une région agropastorale célèbre par la qualité de son mouton, la majesté de son cheval et la splendeur de ses tapis.
Foyer artisanal, Tébessa est aussi un important centre commercial et agricole et possède beaucoup de ressources, minières de notoriété mondiale (fer et phosphates), et forestières.
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Escaliers du temple de Minerve |
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L'autre grande société tébessienne n'est autre que l'Entreprise Nationale de FER et de PHOSPHATES, j'ai cité FERPHOS.
Cette société gère les mines de fer de OUENZA et de phosphates de DJEBEL ONK.
Parmi les principaux clients de FERPHOS, se trouvent SIDER ELHADJAR (Annaba) et SCT (Tébessa) pour le minerai de fer et le gypse.
A signaler que le minerai de fer et de phosphates sont transportés par voie ferrée electrifiée.
Grâce à l'implantation de FERPHOS, Tébessa a bénéficié d'une université des mines et des sciences de la terre, dont une unité de recherche, implantée à proximité de FERPHOS.
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Station de taxis à proximité de la muraille |
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Les vestiges romains sont aujourd'hui le principal attrait de la ville. Nous y trouvons :
- La muraille dite de Solomon qui ceinture le centre de la vieille ville; elle date du 6ème siècle. Ces remparts sont flanqués de treize tours carrées et s'ouvrent sur l'extérieur par quatre portes.
- L'une de ces quatres portes est un arc de triomphe (porte de caracalla)
datant de 214 après J.-C.
Cet édifice, qui servait à l'entrée Nord de la ville, est disposé en carré à la jonction de deux voies. Les quatre façades de cette porte sont identiques.
- Le temple dédié à Minerve datant du début du 3ème siècle. Les murs intérieurs de ce temple sont ornés de belles mosaiques. Nous y trouvons à l'intérieur divers outils préhistoriques (monnaies, armes, lampes, etc.)
- L'ensemble basilical (ruines de la basilique Ste-Crispine) situé à l'extérieur des enceintes de la vieille ville au Nord de l'arc de Caracalla, est entouré de chapelles, baptistères, catacombes et jardins. Il contient des allées, des écuries, de gigantesques escaliers, des chemins souterrains et beaucoup d'édifices romains.
- Cet édifice basilical, consacré à une sainte locale, sainte Crispine, et datant de la fin du 4ème siècle, est l'un des plus grands d'Afrique.
- Non loin du marché central de la ville, se trouvent les ruines d'un amphitéâtre datant du 4ème siècle.
- L'acqueduc, qui alimentait la ville.
- Le pont romain.
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L'ANTIQUE THEVESTI
HEKATOMPYLE, appelation grecque,
THEVESTE, appelation romaine,
TBESSA, appelation arabe et islamisée,
sont les noms portées par la ville de Tébessa à travers l'histoire d'un million d'années.
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La basilique - Vue Générale |
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- Depuis l'an 146 av J.-C, date de la chute de Carthage, Tébessa, l'antique Théveste, est une importante ville romaine.
L'occupation romaine de l'Afrique du Nord en a fait l'une de ses bases.
- Elle abritait le quartier général de la IIIème légion romaine d'Auguste à la fin du 1er siècle après J.-C (an 75).
- Colonie de près de 30000 habitants sous Trajan, elle est pillée par les vandales au 5ème siècle, puis relevée en 535 par Solomon, un général byzantin de l'empéreur Justinien, qui la protégea avec une enceinte.
- Tébessa est prise par les Berbères en 597, puis par les Arabes en 682.
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La basilique - Chapelles et Baptistères |
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- Elle est occupée par une petite garnison de janissaires à l'époque turque.
- Malgré la fuite de cette dernière après la prise de Constantine (1837), Tébessa, qui faisait partie du Beylic de Constantine, n'est occupée par les Français qu'à partir de 1851.
- Durant la guerre de libération, dans un climat de combat et de soif de liberté, les premières images d'un peuple en lutte ont été filmées dans la région de Tébessa (monts d'El Kouif jusqu'à la frontière algéro-tunisienne);
Ces images, qui ont fait le tour du monde, allaient conquérir l'esprit de la communauté internationale.
Il est donc patent et reconnu que Tébessa est la ville natale du cinéma algérien.
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Je souhaiterai parler de la famille SABAS dont les arrières grands-parents ont vécu et sont enterrés à Tébessa et rendre ainsi hommage à tous ceux qui ont connu Tébessa et qui ont en gardé certainement un merveilleux souvenir.
Je reproduis ci-après le texte original de la vie de cette famille écrit par mon ami André SABAS que je remercie vivement pour m'avoir "nommé" comme un enfant d'honneur des Enfants d'Etienne.
"Etienne Sabas, premier du nom, était un enfant trouvé. Il avait été abandonné au tour de l’hospice civil de Bagnères-Adour, aujourd’hui Bagnères-de-Bigorre, dans les Hautes-Pyrénées une nuit de novembre 1834. Ainsi ne saurons-nous jamais qui étaient ses vrais parents.
Grâce aux archives de l’Assistance publique, on peut suivre la trace d’Etienne, et des trois nourrices à qui il a été successivement confié dans différents villages des Hautes Pyrénées, jusqu’en 1846, c’est-à-dire jusqu’à son douzième anniversaire. Après douze ans, l’Assistance publique ne s’occupait plus des enfants trouvés et on perd la trace d’Etienne jusqu’en 1861.
Le 10 avril 1861, en effet, est déclarée à Koléa, dans ce qui était alors le département d’Alger, la naissance de Claire Sabas, fille d’Etienne et d’une certaine Rose Bontsalvi. On n’a jamais retrouvé de traces, ni de Rose Bontsalvi, ni de Claire qu’on suppose morte en bas âge. On ne sait pas non plus quand, ni pourquoi, Etienne est venu s’installer en Algérie.
L’événement suivant le concernant est son mariage le 10 avril 1869 – il a alors trente cinq ans - à Miliana avec Amélina Joséphine Arizio, originaire de Carcassonne et descendante d’immigrés italiens installés dans le midi de la France et de Bourguignons (son grand-père, Jacques Gardey, était soldat dans les armées napoléoniennes). Amelina Joséphine a dix neuf ans le jour de son mariage. On ne sait pas comment elle est arrivée seule en Algérie : sa mère est morte et son père vit toujours à Carcassonne d’où il a envoyé son consentement au mariage de sa fille.
Assez curieusement Etienne est déclaré, sur son acte de mariage, comme étant sans profession. De quoi a-t-il vécu depuis son arrivée en Algérie ? des recherches ultérieures nous permettront peut-être de la savoir un jour. Ce que l’on sait en revanche, c’est ce qu’a été son métier dans les années qui ont suivi. Après 1840 les autorités françaises avaient décidé d’installer le télégraphe en Algérie. C’est l’Armée qui était chargée de cette installation, mais au début des années 1860 les chantiers ont été transférés petit à petit à l’Administration civile. C’est ainsi qu’Etienne a trouvé un emploi de « surveillant des lignes télégraphiques » (on dirait aujourd’hui « chef de chantier »), emploi qui a été le sien jusqu’à la fin de sa vie.
On peut ainsi suivre le cheminement d’Etienne et de sa famille dans le sud des départements algériens au fur et à mesure de l’avancement des chantiers d’installation du télégraphe. Ainsi de 1870 à 1875 la famille SABAS est-elle installée à Djelfa où naissent successivement Adrienne (1870-1940), Mathilde, née en 1872 et morte en bas âge et enfin Jules (1875-1918). En 1885 les Sabas sont à Batna où naît Jeanne (1885-1958).
Et c’est ensuite l’installation à Tébessa, l’extrémité la plus orientale des lignes télégraphiques. Etienne et Amélina Joséphine y vivront jusqu’à leur mort en 1894 pour Etienne et en 1906 pour son épouse. C’est à Tébessa qu’ils seront enterrés (et que leur tombe est aujourd’hui entretenu grâce à l’amitié d’Ali ATTIA).
Leurs trois enfants vivront longtemps à Tébessa. Adrienne commencera à y élever ses trois enfants , Maurice, Marcel et Raoul avant de partir s’installer en Tunisie. Jeanne, la plus jeune, y connaîtra un jour son futur mari, Léon Magdelaine, un Français de France comme on disait alors. Après leur mariage ils partiront s’installer en France.
Enfin, Jules, mon grand-père, y connaîtra sa future épouse, Incarnacion Ines Rocamora, fille d’un ouvrier agricole espagnol de la région de Murcie, émigré en Algérie. Tous les enfants du couple naîtront à Tébessa. Selon la tradition familiale, les deux aînés sont morts en bas âge et enterrés à Tébessa, non loin de la tombe de leurs grands-parents. Les deux derniers sont mon père, Marcel, né en 1904, et ma tante Odette, née en 1908.
Mes grands-parents vivront à Tébessa jusqu’en 1913. A cette époque en en effet, le protectorat français sur le Maroc vient d’être instauré et mes grands-parents décident d’aller s’y installer, mais ceci est une autre histoire…
Mon grand-père est mort en 1918, peu après son arrivée au Maroc. Ma grand-mère est morte en 1959. Elle est enterrée à Kénitra où elle a toujours vécu depuis son départ de Tébessa, Tébessa dont elle avait gardé une très grande nostalgie : toute mon enfance je l’ai entendue parler de cette ville comme le paradis sur terre.
Mon père est mort à Rabat en 1968. Il est enterré à Kénitra auprès de ses parents. Quant à ma tante Odette, elle est, Dieu merci, toujours de ce monde et vit à Kénitra. Elle est la dernière de cette génération et la seule survivante de toute la famille de Tébessa."
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La famille SABAS à Tébessa |
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La ville moderne
Tébessa, la ville natale de la grande figure Cheikh Larbi Tébessi dont la mémoire est toujours honorée, préservée, restaurée et classée, n'échappe pas, loin s'en faut, à la modernité. Malgré l'ancrage de son glorieux passé, Tébessa s'est résolument tournée vers l'avenir...
- Rues et places piétonnes
- Jets d'eau lumineux et musicaux
- Eclairage de style
- Fontaines publiques
- Parc d'attraction
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- Le centre universitaire
'LARBI TEBESSI' qui regroupe
* trois instituts (Génie civil, Mines et Sciences de la terre qui s'applique à maîtriser l'inépuisable ressource géologique)
* une unité de recherche sur le minerai de fer et les phosphates.
* une université de la formation continue.
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Rue pietonne (centre ville) |
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- Le souk de Tébessa, dénommé "SOUG LYBIA" est l'un des plus grands marchés d'Algérie où le visiteur pourra trouver des articles locaux, nationaux, arabes et étrangers
- Les groupes locaux traditionnels illustres par leur musique "Gasba" et la célèbre chanson "LASSOUED MAGROUNI"
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Le Centre Ville rue de la Mairie |
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- Hotels Luxueux
je citerai en particulier l'hotel Carracala, situé à proximité du centre ville, à l'entrée de Bab Ezziatine (chemin des oliviers) dont vous pourriez visiter l'excellent site web en cliquant sur le lien suivant :
http://membres.lycos.fr/hotelcaracalla/html/sommaire/sommaire.html
- Piscines : avant d'y aller, vous pouvez consultez la météo de Tébessa en cliquant sur le magnifique site de Nabil à l'adresse suivante :
http://www.algerie-meteo.com
- Stade olympique
- Maison de la culture
- Aéroport international
- Routes spacieuses
- Source thermale de Hammamet (Youks les bains)
- Industrie de pierre taillée qui rivalise avec les plus beaux marbres
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- Le Football, grâce à 4 équipes,
* Essafra de l'UST Tébessa,
* El Khadra du WMMT Tébessa,
* Ezzarga du NBRC Chréa,
* Les verts du MBT Thlidgène,
est l'une des grandes attractions et distractions de cette grande foule de jeunes Tébessis
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- Pour les inconditionnels supporters des jaunes et noirs de l'UST Tébessa, j'ai le plaisir de vous informer de l'existence du site d'ESSAFRA que vous pourriez visiter en cliquant sur le lien suivant :
http://www.ustclub.jeeran.com
- Sans oublier que Tébessa, grâce à l'association AMEL (http://www.ass-amel.org), est devenue la capitale algérienne du CINEMA.
En effet, chaque année, Tébessa abrite le festival international du Cinéma où on y trouve la fiction (long métrage), le court métrage, le documentaire, le film d'animation et la nouvelle image (fruit de la technologie).
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A cheval sur les hauts plateaux et l'atlas saharien, la région de Tébessa se caractérise par une variété de paysages et de micro-climats qui lui confèrent un cachet propre à même de satisfaire tous les amoureux de la nature. |

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De la majesté sylvestre des Djebels, nous arrivons aux nappes alphatières (l'alpha est la plante typique des Hauts-Plateux algériens qui sert à la fabrication de la pâte à papier) après avoir traversé les plateaux couverts d'armoise, de thym, de serpolet, de lavande et de romarin qui donnent cette saveur si particulière au mouton de Tébessa qui a acquis ses lettres de noblesse. |

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Dans ces contrées semi-arides, où la moindre goutte de pluie fait miraculeusement refleurir la steppe, il n'est pas rare de rencontrer des vestiges émouvants des civilisations qui se sont succedées et qui racontent l'histoire de Tébessa. |

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En effet, neige et sable s'y côtoient allégrement et il suffit de franchir les monts enneigés pour se retrouver au coeur d'oasis verdoyantes.
La végétation aussi se prète à cette transition.
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Jardins publics aux abords de la muraille romaine |
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Chéria, ville distante de 50 km de Tébessa, Ville du célèbre Cheikh Chbouki, très grand poète ayant entre autre écrit des champs patriotiques, est renommée pour la qualité de ses moutons. |

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nous y trouvons :
- escargotières,
- grottes avec gravures rupestres,
- dolmens (du Dyr et de Tazbent)
- outils préhistoriques,
- tombeaux puniques
- édifices byzantins,
- théatre,
- mosquées bains et turques,
- stations préhistoriques de Hammamet et Bekkaria.
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Vue des hauteurs de Tébessa à partir de l'amphithéatre romain |
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Symbole de civilisation et des luttes incessantes qui jalonnent les époques des anciens habitants, le cheval Barbe, dont la fête est célébrée chaque année avec faste, s'habille somptueusement dans une explosion de couleurs étant lui même l'occasion de faire montre de la richesse et du raffinement de la tradition conservée précieusement au fil des générations.
Les visiteurs profitent toujours de cette occasion pour faire leurs emplettes dans le renommé Souk de Tébessa, plus connu sous le nom "SOUG LYBIA". Ce Souk se trouve à proximité du marché municipal de Tébessa, un véritable bijou architectural construit en 1908.
Tébessa est renommée par la qualité des tapis des Nementcha reconnaissables entre tous et caractérisés par leur richesse et leur splendeur.
La région de Tébessa est aussi renommée dans le tissage et la confection de KACHABIA et de BURNOUS. Cette production remonte à l'époque Phénicienne.
La KACHABIA et le BURNOUS, en plus du fait qu'ils tiennent très chaud, sont un symbole de notabilité.
Bijoux, poteries, objets et ustenciles en alpha montrent une étroite symbiose entre l'homme et son terroir.
Tébessa est aussi renommée par la qualité des Dattes de Négrine (ville distante de 100 km), le présent succulent des sables d'or. Déjà, au 10ème siècle, l'historien EL-BEKRI, citait Tébessa et la vantait de par la beauté de l'oasis de Négrine.
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La nouvelle album de Tebessa
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